Brest: Un détenu remis en liberté faute d'escorte judiciaire

On parle de « libération intempestive ». Mardi, le procureur de la République de Brest a fait savoir qu’un homme devant être jugé pour trafic de stupéfiants avait dû être remis en liberté, faute d’avoir pu être escorté. Selon Ouest-France, cette affaire avait déjà été renvoyée à deux reprises, dont une fois en raison d’un problème d’extraction.
Une réforme mais pas de moyens
Mardi, le prévenu a donc dû être remis en liberté, sous contrôle judiciaire, en attendant d’être de nouveau convoqué en octobre, a fait savoir le procureur de la République de Brest, Éric Mathais. Depuis le 2 mai, c’est à l’administration pénitentiaire de gérer le transfert des détenus vers le tribunal, en remplacement de la police et de la gendarmerie. Un transfert qui inquiétait fortement les magistrats et les syndicats de gardiens de prison.
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Censé être plus économique, le transfert de compétences se heurte à un problème de moyens humains. « Depuis deux mois nous constatons que la justice pénale se désorganise et que les renvois et les dysfonctionnements se multiplient », critique le procureur de Brest, soulignant « un vrai risque de trouble à l’ordre public ».
Depuis le 1er mai, « quasiment dans un cas sur deux l’administration pénitentiaire nous dit qu’elle n’est pas en mesure de procéder à l’extraction », a assuré Eric Mathais, indiquant que « 27 % des audiences prévues avaient dû être renvoyées ».
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